• Samedi soir – Maison d’Hendrick et Amanda

     Chapitre 9 : Des courants contraires

     Au pas lourd qu’Hendrik fit peser sur le plancher en rentrant dans la maison, Amanda sut qu’il était contrarié. La jeune femme brune poussa un soupir. Cela allait sûrement lui retomber dessus. Comme tous ces derniers jours. Elle finit quand même de mettre la table et se retourna avec un sourire forcé quand son mari entra dans la pièce.

     

    Chapitre 9 : Des courants contraires

     

     - Bonsoir Hendrick. La journée s’est bien passée ?

     

    Il la toisa un instant, silencieux, le regard noir puis il posa sa sacoche sur un fauteuil. Il vint lentement jusqu’à elle, la mine de plus en plus revêche. Amanda se tordit les mains, nerveuses. Finalement, il s’arrêta devant elle et eut un bref ricanement sec.

     

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    - Tu allais me le dire quand ?

    - Heu… Te dire quoi ?

    - Ne fais pas l’innocente ! Ta fonction auprès de Gunther !

    - Ho ! …. Cela a donc été accepté ?

    - Bien sûr que cela a été accepté !!! Je suis passé pour le dernier des imbéciles en ne sachant pas ce qui se passe dans ma propre maison…

    - Mais… Je … Je ne pensais pas du tout que cela se ferait… J’en avais juste parlé comme cela avec Gunther…

    - Et cela fait combien de temps d’ailleurs que tu le fréquentes ainsi, Gunther ?

    - … Depuis deux ou trois mois. Je m’ennuie un peu maintenant que Moïra est moins dépendante de moi et qu’elle marche. Je lui avais juste proposé de l’aider à trier ses papiers..

    - Et cette histoire de courants telluriques ?

    - J’en suis la première étonnée, Hendrick ! Crois-moi ! … Mais c’est fascinant de sentir l’énergie  circuler ainsi en dessous de la ville.

    - Et donc, tu es finalement plus puissante que tu ne me l’as dit ? De quoi m’as-tu menti encore ?

    - Mais non ! Sentir les courants n’a rien à voir avec mon pouvoir. Ce n’est pas la même chose. Je suis toujours au même point avec mon « pouvoir », mon  Affinité de Séduction…

    - Ouais, ouais… Et ce fils, quand est-ce que nous allons le faire ?

     

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     Amanda se figea et devint pâle. Elle eut un sourire hésitant.

     

    - Je… Pas maintenant, Hendrick. Je suis dans ma période…

    - Il y a toujours quelque chose qui ne va pas… Là, c’est tes règles, la dernière fois c’était la migraine. Je vais finir par perdre patience, Amanda.

     

    Il se rapprocha d’elle et lui prit le menton d’un geste brusque, la fixant dans les yeux. Elle déglutit nerveusement.

     

    - Moïra a maintenant un an et demi. Il est temps de mettre en route notre héritier !

    - Mais, et Moïra, cela ne peut pas être ton héritière ?

    - Non ! Les filles ne comptent pas…. La prochaine fois, je n’accepterai pas de refus de ta part, tu as compris ?

    Sa main était descendue contre son bras et le serrait fortement, très fortement. Amanda grimaça sous la douleur. Ses yeux dérivèrent soudain vers la porte et elle vit que Moïra se tenait là et les regardait fixement. Depuis combien de temps se tenait-elle là ? Et qu’avait-elle entendu ? … Et compris ?

     

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      - Ho Moïra ! Ma chérie. Tu as besoin de quelque chose ?

    - Papa fâché ?

     

     La toute petite fille avait parlé d’une voix tremblante et craintive et regardait son père d’un air apeuré. Amanda se dégagea des bras d’Hendrick et vint prendre Moïra dans ses bras. 

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     - Mais non ma chérie. Papa parlait juste un peu fort.

    - Hmmfff !

     

    Hendrick renifla dédaigneusement puis prit sa sacoche et sortit de la pièce non sans un dernier regard froid vers sa femme. Elle savait que la conversation n'était pas terminée et qu'ils la reprendraient bientôt. Elle reposa son regard sur sa fille et sourit doucement. Leur union lui avait quand même apporté un point satisfaisant : la naissance de Moïra.

     

    - Tu as faim ma chérie ?

    - Oui !!!

     

    Amanda porta sa fille dans la chaise haute puis lui donna à manger.

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    Elle s'assit à côté d'elle et laissa son regard dériver dans la pièce. Cela faisait deux ans et demi qu'elle était arrivée ici maintenant, mais cela était encore bien difficile pour elle. Le choc entre la culture américaine et la culture française avait été rude. Elle n'avait que peu d'amis ici, à part Gunther Kessler et Helen Bergshein. Mais il faut dire que c'était également un choix de sa part. Elle ne souhaitait pas qu'on la connaisse trop intimement. Derrière son apparence fade et lisse, le feu couvait encore.

     

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    La jeune femme secoua la tête pour chasser les pensées qui menaçaient de l'envahir et se tourna vers Moïra qui était en train de se laver les mains dans la purée.

     

    - Holà, holà petite coquine ! On va arrêter là, je crois !

     

    Elle eut un petit rire et sortit sa fille de la chaise haute. Il était temps de la mettre au lit. Amanda la prit dans ses bras et monta à l'étage. Une fois lavée, déshabillée et mise en pyjama, la petite fille fit un gros câlin à sa maman.

     

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    - Que veux-tu que je te raconte comme histoire ce soir, ma puce ?

    - D'agon, D'agon !!

    - Encore ? Mais nous l'avons déjà lu hier !

    - Si, si ! En'ore, En'ore !

     

    Amanda haussa les épaules et sourît. La fascination de sa fille pour les histoires de dragons et de dinosaures l'amusait. Elle prit sa place sur le petit lit bleu et commença à lire l'histoire. Cinq minutes plus tard, sa fille dormait à poings fermés. Amanda resta un instant à regarder son visage paisible et innocent, vierge de tout tracas.

     

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    Elle espérait que la vie lui épargnerait bien des chagrins et qu'elle aurait son lot de bonheur. Elle poussa un soupir puis se leva  et regagna sa chambre. Elle savait qu'Hendrick était dans son bureau et qu'il en aurait sûrement pour longtemps avant qu'il la rejoigne. C'était toujours du temps de gagné. Elle entreprit de se déshabiller puis une fois devant sa coiffeuse et démaquillée, elle plongea son regard dans le reflet de son visage nu.

     

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    Ce n'était pas l'avenir qu'elle avait espéré étant plus jeune, cela en était même bien loin. Elle n'avait pas rencontré le grand amour tant espéré. Et son rôle influent dans la communauté de la Nouvelle-Orléans n'existerait jamais. Elle ne serait jamais une Matriarche.  A cette dernière pensée elle eut envie d'appeler sa mère. Elle regarda sa montre. Il devait être le matin outre-Atlantique. Sa mère décrocha à la troisième sonnerie.

     

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     - Bonjour ma fille. Ou plutôt, bonsoir.

    - Bonjour maman. Comment vas-tu ?

     

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    - Très bien, très bien. Comme d'habitude. La petite Moïra se développe bien ?

    - Ho oui, il n'y a pas de soucis. C'est une enfant enjouée et facile.

    - Tant mieux.... Son affinité a t-elle été découverte ?

    - Pas encore.... La cérémonie aura lieu dans 3 ou 4 ans.

    - Si tard ! .... Bon, il est vrai qu'ils ne font pas pareil que nous, c'est ainsi. Mais et toi, n'as-tu rien senti, rien décelé en elle ?

    - Je... Je ne suis pas sûre.. Mais je la sens parfois réceptive à l'eau ... Et aux élémentaires....

    - Aïe ! J'espère qu'elle ne sera pas comme toi alors...

    - Maman... Quand est-ce que ma punition sera levée et pourrais-je revenir à la Nouvelle-Orléans ?

    - ... Tu n'as pas encore compris, Amanda ? Tu vas devoir rester à Lenzasen toute ta vie.

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    - Mais.... mais c'est injuste !

    - Injuste ?!!! Et ce que tu as fait alors ? Tu en savais les conséquences et tu as préféré quand même agir, rien que pour tester les limites de ton pouvoir… Rappelles-toi ce qui est arrivé à Tom...

    - Mais je ne l'avais pas fait exprès...

    - Avec le pouvoir qui était le tien, tu avais une responsabilité importante mais tu n'as pas décidé d'en tenir compte. La punition a été à la hauteur de ta faute.

    - Maman... Je ... Je ne m'entends pas avec Hendrick... Il n'est pas agréable avec moi.

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    - Ce n'est pas mon  problème ! Tu es une Mayfair, Amanda. Tu devrais savoir manœuvrer les hommes... Et puis, sinon, prends un amant, cela te fera du bien.

    - Je ne suis pas comme toi !

    - Eh bien tu as tort. Laisses-toi donc gouverner par ce petit roquet, alors. Mais ne viens pas pleurer dans mes jupons.

    - Et mon pouvoir ? Est-ce que je vais le récupérer un jour ?

    - Non. Ou alors pas avant longtemps. Lorsque tu auras acquis un peu de sagesse. Ce que je t'ai laissé te suffit amplement là où tu es. Je n'ai pas envie que tu provoques un autre désastre. Surtout à Lenzasen.

    - Maman...

    - Amanda, ce n'est pas comme si nous n'avions pas eu cette conversation de multiples fois. Tu dois accepter ce qui t'as été échu. C'est ainsi.

    Chapitre 9 : Des courants contraires

     

    - Mais... Et les Matriarches ?

    - Quoi les Matriarches ?

    - Qui va te succéder ? Je suis ta seule fille... Tu laisseras le Convent de la Nouvelle-Orléans sans Mayfair à sa tête ?

    -... Rien n'est éternel ma fille. .. Et puis, je suis encore en âge de procréer... Mais non. C'est Laurier, ta tante qui aura des enfants pour assurer la lignée. Il faut que tu te mettes en tête que tu n'appartiens plus aux Matriarches Mayfair. Ta vie est à Lenzasen, auprès de ta fille et de ton mari. Ou de quelqu'un d'autre si vraiment tu le trouves trop insupportable. Essaies d'avoir un peu d'imagination. Tu pourrais être très influente là où tu es.

    - Je n'ai plus de pouvoirs maman ! Comment veux-tu que je sois influente ?

    - Il n'y a pas que le Don de Gaïa ! Regarde donc les humains normaux. Ils n'ont pas de pouvoirs, eux, mais certains arrivent très bien à avoir plus ascendant sur les autres. Réfléchis donc ! Sur ce, je te laisse, j'ai à faire. Bonne soirée ma fille.

     

    Et Andromaque Mayfair raccrocha. Amanda resta un instant immobile le téléphone dans la main, en ayant brusquement une forte envie de le balancer contre le mur. La conversation avec sa mère se finissait toujours ainsi. Frustrante et énervante. Elle aurait aimé que sa mère soit plus compréhensive et plus douce mais il ne fallait pas trop en demander à Andromaque Mayfair.

     

    Chapitre 9 : Des courants contraires

      

    Amanda se leva de la coiffeuse et alla se coucher. Demain serait une autre journée. Peut-être serait-elle un peu plus satisfaisante.

     

    Lundi matin - Bibliothèque municipale de Lenzasen

     

    Une fois Hendrick parti à son cabinet médical, Amanda emmena Moïra à la garderie où travaillait Helen Bergshein à mi-temps, ainsi que les sœurs Engelfrau, Sarah et Capucine. Amanda les appréciaient beaucoup toutes les trois, même si elle avait plus d'affinités avec Helen. Elles étaient toujours douces avec les enfants et Moïra avait l'air d'apprécier le lieu.

     

    Chapitre 9 : Des courants contraires

     

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    Quelques mots aimables, une dernière caresse à sa fille et Amanda se rendit à la bibliothèque où l'attendait Gunther.

     

    Chapitre 9 : Des courants contraires

      

    Celui-ci lui indiqua de monter à l’étage, dans la salle où se tenaient les réunions du Convent. Le regard d’Amanda se tourna tout de suite vers la statue de Gaïa.

     

    Chapitre 9 : Des courants contraires

     

    Elle eut une brève prière puis reporta son attention vers Gunther. Celui-ci lui sourit gentiment.

     

    - Je suppose qu’Hendrick t’as fait part de la décision du Convention sur le fait que tu sois mon assistante ?

    - Heu… oui. Enfin, on ne peut pas dire qu’il était très content de cette décision…

     

    Gunther fronça les sourcils puis posa doucement sa main sur le bras d’Amanda.

     

    - Amanda… Si vraiment cela doit te poser problème avec Hendrick, je peux me débrouiller seul. Je ne voudrais pas causer le moindre problème dans la relation avec ton mari.

     

    Pour toute réponse, Amanda eut un rire sec. Elle leva le menton et posa un regard déterminé dans celui du vieil homme.

     

    - Non, Gunther, ça va aller. Je veux t’aider, je veux être utile ici… Pour tout te dire, je m’ennuie chez moi. J’aime beaucoup ma toute petite fille, mais je n’ai pas assez de stimulations dans la journée. J’aurai pu seconder Hendrick dans sa paperasse administrative, mais il ne souhaite pas que je l’aide là-dessus. C’est un peu frustrant de ne rien avoir à faire…

    - Bien, bien… Alors, cela me va. Et ne t’inquiète pas, tu vas en avoir du travail par ici… Prends un siège, on va commencer par un peu d’histoire.

     

    Amanda prit donc place à côté de Gunther et attendit sagement que celui-ci se remette à parler.

     

    - Que sais-tu sur l’origine des Convents, Amanda ?

    - Heu…. Ils sont très vieux ?

    - Ha, ha. Oui, en effet…. Le tout premier Convent a été instauré en Afrique, à Quazdeh plus exactement. Là où se serait tenu le Pacte, il y a de cela très, très longtemps… D’ailleurs, celle qui préside le Convent, on l’appelle « Mater ». Et non pas Grande-Maître.

     

    Chapitre 9 : Des courants contraires

    A l’origine, les Convents servaient juste de lieu de ressourcement pour les Enfants de Gaïa. Un endroit pour reprendre des forces et faire une pause après avoir parcouru la Terre. C’est pour cela qu’on trouve les courants telluriques en dessous des Convents… Tout allait bien au début, et puis, au fur et à mesure que la population humaine s’est agrandie, les Convents se sont de plus en plus structurés. Au début, les gens « normaux » utilisaient les services des Enfants de Gaïa et écoutaient leurs conseils, leurs avis pour utiliser au mieux les ressources environnementales. Et puis, lorsque les religions monothéistes se sont bien implantées, le regard des personnes à notre égard a changé. Il est devenu hostile et haineux petit à petit…. On nous a appelé « sorciers, sorcières »….  Les Enfants de Gaïa ont dû se protéger. C’est ainsi que les Convents sont devenus des refuges et des abris pour notre communauté. Et, au lieu d’interagir avec la population alentour, nous nous en sommes coupés. C’est une erreur que je déplore profondément.  Notre rôle n’est pas de nous tenir à l’écart mais bien de partager notre savoir et nos dons avec toute l’humanité… Enfin, nous ne pouvons guère changer le passé…

    - Mais… à Lenzasen, pourtant, vous êtes mêlés à une population sans affinité, normale. Cela m’a d’ailleurs étonnée quand je suis arrivée ici. Ce n’est pas le « ghetto » que je m’attendais à voir..

     

    Gunther, au mot ghetto, tiqua  et sa figure s’assombrit un peu. Mais il retrouva bientôt le sourire.

     

    Chapitre 9 : Des courants contraires

     

    - Ah, Lenzasen… C’est un cas particulier en effet. Notre petite ville est très ancienne. C’est l’ancêtre de Viviane Fydren qui a fondé la ville en tant que telle, dans la période du Haut Moyen-âge. Mais avant cela, cet endroit était déjà un carrefour d’échanges importants… Mmmh… Viens, lèves-toi, je vais te faire faire un petit exercice.

     

    Amanda suivit Gunther jusqu’à la statue de Gaïa. Le vieil homme lui demanda de s’asseoir sur le petit tabouret qui se tenait devant la statue. Amanda obtempéra puis leva son visage vers Gunther avec une mine interrogative.

     

    - Bien… Je vais te demander de fermer les yeux de chercher les courants telluriques. Tu me diras ensuite ce que tu as vu.

    Chapitre 9 : Des courants contraires

     

     

    Amanda ferma les yeux et se concentra. Son esprit dériva un instant puis elle sentit le léger picotement du courant énergétique. Elle plongea son esprit dans la terre et trouva le flot qui circulait sous Lenzasen.

     

    Chapitre 9 : Des courants contraires

     

    Cette fois-ci, elle décida de suivre le courant et de voir jusqu’où il l’emmènerait. Son chemin s’arrêta bien vite et elle eut une exclamation de surprise : un gros nœud énergétique se trouvait à quelques mètres sous la ville et brillait puissamment. Cela suffit à la déconcentrer et elle rouvrit les yeux. Gunther hocha la tête d’un air entendu.

     

    - Ce… Ce nœud est là depuis quand ?

    - Je pense depuis toujours… Mais il n’était pas aussi puissant que maintenant. Je le sentais à peine quand je suis arrivé ici il y a une trentaine d’années.  Mais avec tous les Convents qui se ferment actuellement, les courants qui circulaient dessous se dispersent et la majorité de l’énergie tellurique revient par ici…. Pour tout t’avouer, je n’arrive pas à comprendre pourquoi elle revient ici spécifiquement. La seule pensée qui me vient à l’esprit, c’est que Lenzasen était un endroit spécial pour Gaïa… Elle a du venir ici souvent dans le passé et l’endroit en a gardé la mémoire… Jusqu’où peux-tu suivre les courants, Amanda ?

    - Ho… Un peu plus loin que la ville de Lenzasen, dans les plaines. Mais ma vision s’arrête là. Je sens un léger picotement, je sais qu’ils vont plus loin mais je ne peux les suivre.

    - Ce n’est déjà pas si mal. Peu d’Enfants arrivent à voir tout cela. C’est étonnant d’ailleurs que tu arrives à sentir si fortement les courants telluriques et que ton affinité, à contrario, soit si restreinte… Mais bon, il y a tellement eu d’autres bizarreries dans les Affinités que plus rien ne m’étonne…

     

    Chapitre 9 : Des courants contraires

     

     

    Amanda eut un léger sourire gêné mais ne répondit pas. Elle ne pouvait quand même pas lui dire que son pouvoir avait été en grand partie étouffé par sa mère. Non, personne ne devait savoir. Elle se releva et fit quelques pas dans la pièce. Elle survola du regard les ouvrages qui étaient rangés, le fauteuil de la Grande-Maître puis revint sur Gunther.

     

    - En quoi vais-je t’aider exactement, Gunther ?

    - Hmmm… Le travail que je vais te demander d’effectuer en premier lieu sera de trier les archives des anciens convents, scellés depuis très longtemps. Je ne m’en suis jamais occupé jusqu’à présent, mais il serait quand même temps de s’y mettre. Je souhaiterai que tu tries tous les papiers par ordre chronologiques et que tu regardes s’il y a des choses qui sortent de l’ordinaire.

     

    Chapitre 9 : Des courants contraires

     

     

    - Tu cherches quelque chose de précis ?

    - Pas vraiment… Enfin,.. plus ou moins. Mais je ne t’en parlerai pas car je ne veux pas t’influencer dans ce que tu liras. Bon, on va en rester là pour aujourd’hui. On se retrouve demain matin à la même heure ici ?

     

    Amanda hocha la tête. Cela lui convenait très bien. Elle dit au revoir à Gunther puis sortit de la bibliothèque et flâna quelques instants au bord du canal. Un léger sourire s’étirait au coin de ses lèvres. Malgré ses études avortées en Histoire à cause de sa « faute », elle revenait quand même dans son domaine de prédilection. Savoir qu’elle allait remuer des vieux papiers poussiéreux l’enchantait déjà.

    Chapitre 9 : Des courants contraires

    La jeune femme repartit chez elle en sifflotant gaiement, le poids de ses soucis allégés pour un temps.

     

     

    *******************************

     

    La maison d'Hendrick et d'Amanda est de Fonsine. Vous pouvez la trouver sur la galerie sous le nom "Victorian Elegance". 

     

    Voilà, je vous ai posté tout ce que j'avais écrit jusqu'à présent. Il me faut maintenant continuer à écrire le reste. On se dit donc à l'année prochaine ;)

     

    Petit cadeau : je vous partage les soeurs Engelfrau sur la galerie. Vous pouvez les trouver sous mon ID Origin : Agathe2013.

     

    Chapitre 9 : Des courants contraires

     

     

    J'espère que ce chapitre vous aura plu. N'hésitez pas à commenter ou à aimer, cela fait toujours plaisir d'avoir un retour !

     

    A bientôt. 

     

     


    8 commentaires
  • (ce message ne s'adresse pas à ceux qui commentent régulièrement wink2)

    Oui, à toi qui viens par ici, et qui je sais lis ce qu'il y a sur mon blog.

    Qu'en penses-tu ? Est-ce que cela te plaît ? Est-ce que je dois continuer mes histoires ?

    Je l'avoue, je suis un peu dépitée par cette non-réaction de ta part...

    Oui, car je me nourris également de tes commentaires ou de tes "j'aime" sur twitter... J'aimerai que tu participes un peu plus.

    Bien sûr, je ne te demande pas de commenter dans la minute qui suit la diffusion de mon post ni tout le temps... Mais de temps, une appréciation, même une critique fait toujours  plaisir. Cela prouve que mon "travail" ne sert pas à rien. Et ce que j'écris plait..

    Et, tiens, parce que je suis gentille, je te mets 3 autres adresses de blog de copines, qui je trouve n'ont pas non plus beaucoup de commentaires par rapport au travail fourni :

    Eulaline : http://eulalinelami.eklablog.com/

    Lamé : http://les-ames-immortelles.eklablog.com/

    Ggo : https://ggof19.blogspot.com/

    Le travail de création a besoin de reconnaissance, d'un retour, sinon à quoi bon ? Je n'écris pas que pour moi.... Sinon, j'aurai écrit dans un journal intime..

    Alors,

    Je te dis à très bientôt ? oops


    11 commentaires



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