(carnet que j'ai reçu pour mon anniversaire ♥) 

Dans la communauté littéraire, on parle généralement de deux façons d'écrire : soit architecte, soit jardinier. Bon, après, il y a différentes nuances, comme dans la vie, et on peut arriver à être dans deux catégories à la fois en fonction de ses projets. 

Je suis clairement de la catégorie jardinière, même si je peux nuancer un petit peu. J'aime quand j'ai un projet en tête m'y atteler de ce pas, quitte ensuite à revenir sur mon chemin pour élaguer ce qui ne va pas, ou pour y rajouter quelques plantations (pour rester dans la thématique du jardin ). C'est ce qui fait la beauté de ce chemin, à mon avis. Une belle maison, bien construite, avec plein de façons d'y accéder et pleins d'indications, c'est beau... mais chez les autres. 

C'est le chemin du jardin que j'ai perdu ces derniers mois. 

A trop vouloir bien faire, à ciseler les plans et les personnages, j'en ai oublié ce qui m'animait au premier abord : raconter une histoire ! 

Il semblerait que ma créativité soit revenue ces derniers jours, mais je ne veux pas crier victoire trop vite. 

Je vais y aller pas à pas, tranquillement, en revenant à mes personnages fétiches. 

Et cadeau, je vous livre le tout début de ce roman que j'ai tant envie de raconter :  

"Paris, aéroport Charles de Gaulle, octobre 2041. 

C'est en pleine nuit et sous la pluie que l'avion de la compagnie Air-France en provenance de Francfort, atterri enfin sur la piste de Roissy. Il laissa échapper sa cargaison de passagers pressés et fatigués qui se réfugia bien vite à l'intérieur des bâtiments, afin de retrouver un peu de chaleur et de repos. Parmis tous ces passagers se trouvait Aliénor Ravenne, qui décida malgré la fatique du long vol qu'elle venait de subir, de ne pas suivre le pas cadencé des personnes autour d'elle, quitte à se faire bousculer et incendier par ces gens qui n'avaient d'attention que pour le temps qu'ils venaient de perdre et qu'ils essayaient de rattraper en pure perte. Non, la jeune femme ne se presserait pas. De toute façon, plus rien n'était urgent maintenant. Elle ajusta sa capuche et remis ses écouteurs sur ses oreilles puis entra dans l'espace douanier de l'aéroport. 

Emma était morte. "

Et comme vous le voyez, j'ai enfin trouvé le type de narration pour cette histoire : la narration à la troisième personne alignée sur un seul personnage, à savoir ma chère Allie. J'enlève le côté journal intime que j'ai eu dans la première version, tout en gardant le côté "suprise" des évènements. J'écrirais les sentiments et les pensées de la jeune femme mais pas ceux des autres personnages. 

Je ne sais pas quand je vais continuer d'écrire, je ne sais pas si je vais le finir un jour (j'espère bien quand même), mais voilà je suis contente de moi :)

Belle soirée à vous !