Bonsoir à vous. 

J'ai retrouvé dans mes dossiers, le dernier chapitre de la Source que j'avais écrit. Le chapitre 15 "le début de toute chose". Je ne l'ai pas fini mais je me suis dit que j'allais quand même vous le partager pour un petit "baroud" d'honneur : 

Chapitre 15 : Le début de toute chose 

(Donc, Axel Haas et sa fille Solveig, créé par Chipie-Cyrano)

Quelque part en Suisse Alémanique – Fin octobre

Après sa visite auprès du Grand-Maître, Axel Haas rentra dans sa maison et prit soin de fermer doucement la porte. Il savait qu’à cette heure-ci sa fille était rentrée de l’école maternelle et faisait souvent une sieste. Il retrouva Ingrid dans le salon qui lisait tranquillement, et sa fille Solveig, sur le canapé, endormie. La jeune femme blonde releva la tête et lui adressa un bref sourire.

- Bonjour Docteur Haas. Vous rentrez tôt aujourd’hui.

- Oui, j’avais rendez-vous avec le Grand-Maître Klaus ce midi. Il m’a annoncé qu’il avait enfin trouvé une place pour moi dans un autre Convent.

A ces mots, Ingrid baissa les yeux et son sourire disparu. C’est que la jeune femme commençait à beaucoup apprécier le jeune docteur. Certes, il était toujours aussi mystérieux sur son passé et ne donnait aucune explication sur l’origine de la cicatrice qu’il avait sur la tempe, mais au-delà de ça, il était toujours très serviable et aimable.

- Ho ! C’est dommage. Vous auriez pu continuer à vivre ici, vous étiez très utile.

- Ce n’était que transitoire, vous le savez bien Ingrid. Ma venue ici m’a permis de me poser un peu et de donner un cadre un peu plus rassurant à ma fille. Après tout ce que nous avons vécu, nous en avions bien besoin… Enfin bref… Mais vous allez devoir me supporter encore un peu, je ne pars qu’en février.

- Et dans quel Convent allez-vous ?

- Celui de Lenzasen…

 

Dans la campagne autour de Lenzasen – Quelques jours plus tard

Régis regardait Lucrèce faire le tour des ruches, d’un pas tranquille, posant sa main de temps en temps sur le toit des petites maisons, pour une brève caresse. La jeune femme fredonnait doucement, fermant les yeux de temps en temps pour écouter les essaims à l’intérieur des ruches puis reprenait son tour. Une fois tout cela fini, elle revint vers Régis, le visage souriant.

- Les abeilles sont toutes en train de s’endormir. Elles vont bien, je n’ai rien vu d’anormal. Mais j’espère que nous avons assez de réserve de miel et de gelée royale car nous n’en aurons pas avant le printemps maintenant.

- Ne t’inquiète pas, nous avons fait le nécessaire. Ce n’est pas comme si on n’avait pas l’habitude chaque année. Ce n’est pas la première fois que nous utilisons les abeilles sauvages… C’est fou comme ton Affinité est profonde. Moi-même, je ne sens pas les insectes aussi bien que toi.

Pour toute réponse, Lucrèce eut un bref sourire. Elle savait depuis toute petite qu’elle avait une Affinité un peu plus forte que les autres. Mais pour elle, c’était normal puisque cela faisait parti de son être et de sa famille : de tous temps, la lignée Wolf, côté maternelle avait eu l’Affinité de la Faune, c’est ce qui avait renforcé leurs pouvoirs.

La jeune femme reporta son regard sur l’horizon. Le soleil commençait à descendre et l’air se faisait plus frais. Lucrèce eut un bref frisson puis revint vers Régis.

- Que faisons-nous maintenant, Régis ?

- Nous allons rendre visite à un Allié, un agriculteur « écologique ». Il se trouve un peu plus loin dans la campagne. Il m’a appelé avant-hier, il aurait besoin de notre aide et de nos conseils.

- Régis… ?

- Oui, Lucrèce ?

- Ôtes-moi d’un doute… Nous ne faisons pas que le simple travail d’une clinique vétérinaire, hein ?

Régis s’arrêta d’un coup et se retourna vers elle.

- Je pensais que tu t’en étais rendue compte avant. Bien évidemment que nous ne faisons pas que cela. La clinique, c’est pour la partie financière puisqu’il faut bien vivre en ce bas-monde. Vive le capitalisme de l’Homo-sapiens… Bref ! … Mais pour le reste, nous nous occupons principalement de l’écosystème de notre Convent principalement mais nous pouvons aussi aller ailleurs quand le besoin s’en fait sentir, comme les Bergshein qui sont en Ethiopie. En tout cas, je suis content que tu sois pleinement efficiente car cela commençait à être dur pour moi, étant le seul Enfant avec l’Affinité de la Faune ici, même si je bénéficie parfois de l’aide des Convents outre-Rhin. D’ailleurs, quand tu seras un peu plus efficace, tu voyageras aussi.

- Comme mes parents alors ?

- Oui, Lucrèce comme tes parents… Mais avant cela, il va falloir apprendre à mieux contrôler ton Affinité. Elle est puissante et intense, certes, mais elle ne doit pas pour autant se disperser partout.

Lucrèce baissa la tête. Elle savait que c’était son point faible et sa hantise. Elle avait l’impression de ne pas être à la hauteur de ce que l’on attendait d’elle. Elle eut une moue amère.

Régis lui prit le menton et la força à la regarder.

- Hé ! Il ne faut pas que cela te rendre triste. Cela va venir. J’étais pareil à ton âge tu sais. Dès que je sortais de la maison, tous les oiseaux venaient s’agglutiner autour de moi, ce qui étais vraiment très gênant. Mais c’est passé avec le temps. Et toi aussi tu y arriveras, car je sais que tu en es capable. Ok ?

Pour toute réponse Lucrèce hocha doucement la tête et eut un pauvre sourire.

Ils remontèrent dans la voiture et continuèrent leur route dans la campagne alsacienne. Ils arrivèrent bientôt devant la bâtisse d’une ferme à colombage qui se trouvait à l’orée d’un bois. Une fois qu’ils descendirent de la voiture, une lumière s’alluma à l’entrée de la maison et un homme brun entre deux âges en sortit. Il esquissa un sourire en voyant Régis.

- Régis ! Vous voilà enfin. Je ne pensais pas que vous viendriez ce soir.

- Mais si, Nicolas. On a juste fait un petit détour avant de venir te voir… Je te présente Lucrèce Lothario. Elle est mon assistante à la clinique vétérinaire.

Le dénommé Nicolas tourna la tête vers elle et la jaugea d’un regard perçant. Ce qu’il vit eu l’air de lui plaire car il lui tendit la main et eut une poignée franche et physique. Il se tourna vers Régis avec un petit sourire en coin.

- Une dame « fabuleuse » elle aussi, hein ?

Régis eut une petite grimace en entendant ce terme mais finalement sourit au fermier.

- Hé oui, Lucrèce est aussi une « fabuleuse » comme tu le dis. Même si tu sais bien que je n’aime guère que tu nous nommes ainsi. Nous ne sommes pas des fées et nous ne sommes pas fabuleux… Bon, sinon, que pouvons-nous faire pour toi, Nicolas ?

- Entrez dans la maison, je vais vous expliquer un peu plus…

Ils pénétrèrent dans la maison qui révéla très chaleureuse et accueillante. Nicolas leur fit signe de s’asseoir autour de la table en bois qui trônait dans la cuisine. Il resta un moment les mains jointes, rassemblant ses idées, puis il releva les yeux et se tourna vers Régis.

- Régis… Je sais que toi et ton « groupe » avaient été de bons conseils il y a quelques années quand j’ai dû changer mes méthodes d’exploitations pour passer à une agriculture et à un élevage un peu plus… bio on va dire, même si ce n’est pas vraiment le terme.

- On va plutôt parler de l’intégration de tes activités dans la biodiversité environnante… C’est cela qui ne va pas ? Tu rencontres des soucis ?

- Des soucis en tant que tel, non… Mais des inquiétudes, oui…. Tu sais que je suis au sein d’un coopérative d’agriculteurs… Nous avons rencontré, moi et les autres, des « irrégularités » dans nos champs.

- Des irrégularités ? C’est-à-dire ?

Nicolas resta un instant silencieux, cherchant ses mots puis fixa Régis du regard.

- A la limite des terres gérées par notre coopérative nous avons trouvé beaucoup de lombrics morts …

- Des lombrics morts ? C’est étrange… De quelles espèces ? Celles de surfaces ou de profondeurs ?

- Les deux. Et ce n’est pas tout. Il n’y avait plus rien de vivant dans cet endroit : plus de graines, plus d’insectes, rien. La terre était friable et sèche, comme brûlée. Morte…

 

Et voilà, l'histoire se termine ici. Sans fausse modestie, je suis quand même assez fière de ce chapitre. J'apprécie la façon dont j'ai montré le don de Lucrèce, par petites touches. Il y a un état de grâce sur certains passages que j'aime beaucoup. Mais voilà, je n'ai pu le feu sacré pour cette version d'histoire. Il me faut donc passer à autre chose. 

Je vous avais dit que normalement, je reprendrais le titre "La Source" Eh bien, en fait non (il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis ). J'ai trouvé le nom qui me fait vibrer : "La Maison du Sorbier".

Symboliquement, le sorbier représente, entre autre, la sagesse primordiale et un allié pour la divination et pour entrer en contact avec les élémentaux. Tout un programme !

J'ai commencé un carnet pour y noter mes idées. C'est plutôt un bon début. Je pense qu'il me faudra un peu de temps pour mener à temps la gestation. Mais il y aura toujours Masha (oui, écrit différemment ^^) et Gunther. 

Je vous laisse avec quelques images de ce renouveau. J'avais déjà joué quelques scènes, mais ce n'est pas sûr que cela reste en fonction de ce que je vais imaginer de nouveau. C'est plutôt une sorte de canevas pour me donner une idée de mes personnages. 

 

 

 

Bonne soirée à vous :)