(Une semaine après Agénésie)

 

Jeudi 22 janvier 2043 – Belfast 

 

 

Me voilà enfin arrivée à Belfast ! Je savais que le voyage n’allait pas être facile mais je ne pensais pas que cela fut laborieux à ce point. Entre la pénurie de carburant et la rareté des transports publics, il m’a fallu trois jours pour arriver ici. Et je ne suis pas encore arrivé au point de rencontre avec Will. Bon sang, j’espère que ton matériel informatique vaut le coup, Nath ! Je n’ai pas spécialement envie de recommencer ce périple de sitôt.

Enfin, ce qu’il y a de bien dans tout cela c’est que j’arrive dans une ville pacifiée et unifiée. Depuis l’absorption de l’Irlande du Nord par la République d’Irlande en 2038, il n’y a plus de conflit ou de tension. Même si bon, les derniers évènements ont mis tout le monde à cran que ce soit ici ou ailleurs en Europe.

J’aurais bien aimé prendre le temps de visiter la ville et ramener quelques souvenirs pour Rowan et Shanna. Mais hélas, je ne suis pas là pour le tourisme et je n’ai pas tellement de temps à perdre. Je dois retrouver Will à l’adresse qu’il m’a indiqué, le pub « the black dog ».

Après quelques demi-tours et recherche, je suis enfin arrivée à l’endroit convenu. Le pub ne payait pas de mine et était même un peu miteux. Pour le coup, j’étais heureuse d’avoir pris des vêtements sombres et discrets et non pas ceux que j’utilisais d’habitude et qui sont quelque peu voyants. Mais quand je suis rentrée, j’eus quand même droit aux regards appuyés de certains hommes. Ma chevelure rousse, évidemment, qui détonnait toujours.  

  

Après avoir commandé une chope de bière, je me suis installée dans un coin, un peu en retrait, mais face à la porte afin de voir Will arriver.  

 

Pendant la demi-heure qui suivi, j’eus l’impression d’être jaugée. C’était assez subtil mais il y avait des regards en coin qui me mirent quelque peu mal à l’aise. Je vis enfin Will entrer dans le bar et je poussais discrètement un soupir de soulagement. 

  

A la façon dont il salua le barman, je compris qu’il était un habitué des lieux. Cela ne m’étonnait pas de lui. Will a toujours été capable de se fondre dans son environnement et d’être à l’aise dans n’importe quel milieu. Il y a quelques mois de cela il était encore à Londres et encore avant dans la ville trépidante de New York. Il a toujours été un citadin dans l’âme et il a toujours apprécié l’animation autour de lui. Je comprenais pourquoi le Domaine lui déplaisait tant. Il était trop isolé et trop calme pour s’y sentir bien.

Will me vit soudain et il eut un sourire puis se dirigea vers moi. Il s’assit en face de moi.

- Allie… Le voyage n’a pas été trop rude pour venir jusqu’ici ?

- Moyen… Il y a toujours des soucis d’approvisionnement en carburant, que cela soit un transport public ou privé. Mais je suppose que c’est le cas ici aussi. 

- En effet. Et encore, le Royaume- Uni s’en sort bien avec ses réserves de pétrole dans la Mer du Nord. Mais c’est au niveau alimentaire que cela est bien plus tendu. C’est pour ça d’ailleurs que je suis parti de Londres. La vie commençait à devenir un poil compliqué pour se nourrir et quand le gouvernement a commencé à parler de tickets de rationnement, je me suis dit qu’il était temps d’aller voir ailleurs.  

 

Will eut un bref rictus puis il se focalisa davantage sur moi.

- Mais bon, tu n’es pas venue jusqu’ici pour m’entendre me plaindre de mon ancienne vie londonienne. Comme tu t’en doutes, j’ai trouvé ce que m’a demandé Nath.

- C’est parfait. Tu es toujours aussi efficace, Will… Et puis, on souhaiterait savoir si tu as récolté quelques informations…

Je le regardais d’un air entendu et il eut un bref hochement de tête. Je savais que rien de plus ne serait dit ici, pas au milieu de tout ce monde. Il se leva et me fit signe de le suivre. Je pris mon sac et il m’entraîna à l’arrière du bâtiment et me montra du doigt un escalier qui menait aux étages supérieurs. 

- J’habite ici, au troisième étage. Ce n’est pas un appartement de haut standing mais il est n’est pas très cher et surtout il se trouve dans un endroit discret. C’est tout ce qu’il me faut en ce moment. Viens, on pourra mieux discuter chez moi.  

 Je montais à sa suite. Et en entrant dans l’appartement, je vis qu’il ne m’avait pas menti. On voyait que le logement avait vécu. La tapisserie n’était plus de première jeunesse et le plancher aurait eu besoin d’un bon coup de ponçage. Et pour ajouter à tout cela, la pièce à vivre était encombrée de cartons et de matériels informatiques qui prenaient bien plus de place que les meubles d’origine. Mais je remarquais aussi, en jetant un œil dans la cuisine, que Will avait une cafetière dernier cri et qui n’était pas à la portée de toutes les bourses. Il avait certainement un appartement miteux mais il savait précisément où mettre ses priorités financières. 

Il me fit m’asseoir sur son canapé puis il tira un carton vers lui. Il en tira deux serveurs externes qu’il me tendit.

- Un serveur codé. C’est moi qui l’ai crypté donc tu peux être sûr que c’est blindé. Et un serveur DNS. Avec ça, Nath pourra surfer sur le web en tout anonymat. Et s’il ne pousse pas le matos au-delà de ses capacités il devrait tenir un petit moment. Je ne suis pas sûr qu’il arrive à se connecter à un serveur outre-Atlantique mais cela ne coûte rien d’essayer…

- Je sais. D’après les dernières informations que nous avons pu glaner, il semblerait que plusieurs gouvernements essaient de remettre les câbles sous-marins. Au moins, pour la partie canadienne. Mais avec la pénurie en plus, c’est compliqué… Merci pour ton travail en tout cas. Nath t’avait payé ?

- Oui, t’inquiètes. Nath est toujours règlo là-dessus. C’est un trait que j’apprécie d’ailleurs chez lui. Mais…

Il se tourna vers moi avec un petit sourire quelque peu malicieux et j’haussais un sourcil.

-… Peut-être que je pourrais avoir un supplément de ta part…

Il se pencha vers moi et m’embrassa. Je m’écartais un peu, surprise et je râlais, pour la forme.  

 

Il se pencha vers moi et m’embrassa. Je m’écartais un peu, surprise et je râlais, pour la forme.

- Enfin, Will…

- Eh bien quoi ? Tu n’es plus avec l’autre blond, non ? Alors, il n’y a rien qui t’empêches de prendre du bon temps avec moi. Ce n’est pas comme si on n’avait pas l’habitude toi et moi.

J’aurais voulu être indifférente à ses propos mais en vérité, ce badinage m’avait émoustillé et j’avais envie de faire l’amour avec Will. Il n’était pas question de sentiments entre nous deux et cela me convenait tout à fait. Mais, j’étais « abstinente » depuis un moment et je n’étais certainement pas une nonne. Dès que ses mains commencèrent à me caresser, j’eus un soupir de contentement.

- Cela m’avait manqué, ma petite rouquine, de t’entendre réagir ainsi. 

Il m’embrassa de nouveau, profondément, longuement, tout en me serrant contre lui. Puis il me prit par la main et m’emmena dans sa chambre. Il m’effeuilla doucement, parcourant chaque centimètre carré de ses lèvres, faisant monter le désir petit à petit. Puis, une fois que je fus nue, il se déshabilla à son tour et m’allongea sur le lit. Son regard resta un instant posé sur moi, plus attentif et scrutateur que je ne l’avais vu auparavant. Il était d’habitude plus rapide dans l’expression de son désir. Mais cette fois-ci, il prit le temps de me donner du plaisir, jusqu’à ce que je n’en puisse plus et lui demande de venir en moi. Ce fut délicieux et je murmurais son nom au summum de l’orgasme. Alors, je le sentis s’abandonner et il eut un grand soupir lorsque le plaisir le prit lui aussi.  

  

Une fois la passion assouvie, Will se cala contre moi et me caressa distraitement la hanche. Je voyais à ses yeux que son esprit était déjà ailleurs. J’attendais donc, sachant qu’il ne tarderait pas à me faire part de ce qu’il l’occupait. C’est toujours ainsi qu’il procédait. Cette constatation me fit sourire intérieurement. Nous nous voyions très peu et pourtant, j’avais déjà repéré quelques-unes de ses manies, comme si nous étions un vieux couple.

Et, comme je l’avais deviné, son regard arrêta de se focaliser au loin pour revenir se fixer sur moi.

- J’ai quelque chose à te dire, Allie… Enfin, j’aimerais te dire quelque chose… Mais, je ne sais pas si je peux te faire confiance…

- Pardon ?

Je me redressais et me tournais vers lui, étonnée mais aussi un peu blessée. 

- Ecoutes, Will. Cela fait un bail que l’on se connait. Et tout les deux, autant que nous sommes, nous n’avons pas toujours suivi la loi, tu le sais bien. Si tu trempes dans quelques combines, je n’ai pas besoin de le savoir. 

 - Non, ce n’est pas cela cette fois-ci… Ce n’est pas du piratage informatique. Enfin, pas que. Mais ce n’est pas le but. En fait, je fais parti de la Résistance. 

C’était la dernière chose que j’avais pensé entendre et ma voix dérailla.

- La quoi ?!!!

 

 

 

 

Note de l'Auteur : Depuis ce dernier chapitre, il s'est passé un an et demi et plusieurs packs sims, dont Grandir Ensemble, qui a apporté quelques améliorations de personnalisations, comme des grains de beauté que vous voyez sur Aliénor maintenant. J'ai également supprimé les deux images précédentes pour coller avec le texte que j'ai modifié. J'espère que cela vous plaît quand même.

Et sinon... 

Rendez-vous MERCREDI 24 MAI A 18H00 pour la suite de l'histoire . 

Merci à vous de me lire ♥

 

 

 

 

Samedi 17 janvier 2043 – Le Domaine - Mainland

 

-- J’aurais préféré ne jamais te revoir.

 

 

 

C’est sur ces mots que Raphaël me laissa. Il embarquait, avec son jeune frère Stéphan sur le ferry qui allait les ramener sur le continent, vers un futur où je n’avais pas ma place. Je poussais un soupir. J’avais les yeux secs en regardant le bateau sortir du port et disparaître peu à peu de ma vue. Les pleurs, j’en avais versé assez ces derniers temps, il n’y avait plus une once de larme en moi.

J’y avais cru pourtant à cette relation. Je m’y étais investie, j’avais pris sur moi. Mais peut-être pas assez, pas autant que le désirait Raphaël…. 

J’eus une moue dégoûtée sur ma propre faiblesse puis je tournais résolument le dos au port. Je n’avais aucun intérêt à rester plus longtemps ici. J’avais un bout de chemin à parcourir avant de revenir au Domaine et je ne devais compter que sur mes jambes. 

Cette marche me donna le temps de réfléchir et de savoir quoi faire de moi maintenant. Je n’étais donc pas douée pour être une compagne acceptable. Même si je n’avais jamais cherché le mariage en but final. Mais, j’avais cru qu’avec Raphaël se serait différent des autres relations passagères que j’avais eu jusqu’à présent.  Je pensais vraiment avoir trouvé l’homme avec qui je partagerais ma vie. Je m’étais donc trompée encore une fois. Et, en même temps, à quoi s’attendre quand il y avait autant de mort entre nous…

Cette pensée en amena une autre et je m’arrêtais sur le bord du chemin, fermant les paupières avec force. Non. Je ne voulais pas penser à Lui. Pas une journée sans qu’il ne soit présent dans mon esprit, pas une journée sans que cela ne me fasse suffoquer d’angoisse. Je serrais les dents et je fis le vide dans mon esprit. Je me mis à marcher un peu plus rapidement, m’obligeant à ne penser qu’à mon souffle et à l’effort. 

En arrivant au Domaine, je vis que Rowan était dehors, en train de s’affairer dans le potager et je la rejoignis. Dès qu’elle m’entendit arriver, elle se retourna vers moi avec un sourire affectueux sur les lèvres. 

- Te revoilà Allie.

- Eh oui…

- … Il est encore tôt pour le déjeuner mais veux-tu prendre un thé avec moi ? Cela nous réchauffera un peu.

- Avec plaisir. J’ai soif. La marche a été longue depuis le port…

-… Dis-moi, est-ce que cela va ? 

J’haussais les épaules. Que dire à cela ? Non, cela n’allait pas mais il fallait bien faire avec. Rowan m’enlaça brièvement puis se dirigea vers le manoir et je la suivis. Après nous être servis un thé, nous prîmes place à la table de la cuisine. Rowan bu une gorgée puis reporta son attention sur moi. 

 - Donc, Raphaël et Stephan sont définitivement partis ? 

- Oui. A priori, en premier lieu, ils vont tenter de s’installer à Edimbourg. Initialement, Raphaël avait prévu d’aller à Londres, mais c’est un peu trop long et trop risqué en ce moment.  Il préfère un endroit un peu plus rassurant pour son jeune frère. Enfin, c’est ce qu’il laissait entendre, maintenant, je ne suis plus sûre de rien…

- J’avoue, je ne comprends pas Allie… Comment votre relation a-t-elle pu dégénérer ainsi ? Vous aviez des sentiments l’un pour l’autre. Enfin, cela se voyait quand Raphaël posait les yeux sur toi à Newborn.

 

- … Ses sentiments ont évolué lorsque je lui ai confié une certaine chose me concernant…

Rowan reposa sa tasse puis me regarda avec un air horrifié.

- Tu… Tu lui as dit sur ton « lien » ?

- Non ! Non, évidemment que non.  Il doit déjà supporter le fait que sa sœur ait crée une machine qui a détruit tout ce à quoi il tenait, je n’allais pas lui révéler en plus que j’ai un lien spécial avec cet androïde… Non, je lui ais révélé que je ne pouvais pas avoir d’enfant. 

Rowan eut un bref hoquet de stupéfaction et me regarda, bouleversée.

- … C’est-à-dire ?... Tu ne veux pas d’enfant ?

- Non, Rowan. Je ne peux plus en avoir. J’ai subi une hystérectomie. 

Mon amie mit la main devant sa bouche, choquée.

- Que… Mais comment ? Est-ce que c’est ce maudit bonhomme, ce Louis Sarren, qui t’as mutilé ainsi ?

- Non, il n’a rien à voir là-dedans. C’est bien plus récent. Cela remonte à ma première année à San José…

Je replongeais dans mes souvenirs et je racontais tout à Rowan. 

Mon arrivée sur la côte ouest californienne, à San José, fut synonyme pour moi de liberté et d’insouciance. J’étais jeune, j’avais un travail bien payé et je pouvais enfin sortir comme je voulais après mes heures de travail. J’en ai profité allègrement pour faire la fête, écumer les bars et enchaîner les relations sans lendemain.

Car oui, j’aimais le sexe, j’aimais ce moment où la jouissance l’emportait sur la pensée. Depuis que j’avais fait l’amour pour la première fois à 16 ans, cela avait été une révélation pour moi. Ce moment suspendu où rien ne comptait plus que ces secondes d’orgasme. Et, depuis cette première expérience, j’ai toujours cherché à y goûter sans que les sentiments entrent obligatoirement en ligne de compte. Et c’est ce qu’il s’est passé aussi à San José. Mais, il y eut un soir où, emportée par la passion, j’oubliais de me protéger. Et, je découvris quelque temps plus tard, avec horreur, que j’étais enceinte. Je ne voulais pas de cet enfant et j’eus donc recours à une IVG.

 

Seulement, celle-ci ne se passa pas bien et une infection se déclara. Une infection qui m’emmena à l’hôpital et où je dû, la mort dans l’âme, accepter d’être amputé de mon utérus pour éviter que l’infection se propage entièrement. Cela avait été un moment très douloureux, et, paradoxalement, j’étais délivrée. Je n’aurais plus à me soucier de savoir si je voulais un enfant. Une porte s’était fermée pour moi. 

 

Je revins à l’instant présent dans la cuisine du Domaine. Rowan était bouleversée par mon récit, des larmes coulaient le long de ses joues. Je comprenais qu’elle prenne cette histoire encore plus à cœur, au vu de sa nouvelle grossesse. Elle me prit la main et la serra très fort.

- Pourquoi ne m’en as-tu jamais parlé ? Ma pauvre Allie ! Comme tu as dû te sentir seule ce jour-là…

- J’avais un peu honte, Rowan… Et, puis, ce qui m’est arrivé, c’était peut-être un peu de ma faute…

- Non, Allie ! Ce n’est pas ta faute. Non, absolument pas. Tu ne pouvais pas savoir que tu allais avoir une infection… Je suis tellement, tellement désolée pour toi… 

Rowan se leva et m’étreignit fortement. Je l’enlaçais à mon tour et nous restâmes ainsi quelque temps.  De la tendresse, c’est ce qu’il me fallait actuellement. Elle m’embrasse sur la joue et renifla un peu puis revint s’asseoir pour finir son thé. Je la rejoignis. Elle fronça soudain les sourcils en me regardant. 

 

- C’est donc l’annonce de ta stérilité qui a changé les sentiments de Raphaël à ton égard, si je comprends bien ?

- Oui… Il souhaitait fortement fonder une famille. Il me l’a longuement répété au fil des moi.  Au début, c’était une remarque légère mais plus le temps passait et plus il devenait insistant à mon égard. Et j’ai bien été obligé de lui dire la vérité, je ne pouvais pas lui cacher éternellement. Je crois que cela a été la goutte de trop pour lui, après tout ce qu’il a vécu ces derniers temps… Et je me rends compte que je ne le connaissais finalement pas assez. Le Raphaël actuel n’est plus celui de mon souvenir…

- Ho Allie… 

Me lèvres se crispèrent. Je ne disais pas tout à Rowan. Raphaël avait eu des mots très durs à mon égard, me reprochant même, à demi-mots, d’être sortie vivante de Newborn... Que pouvais-je répondre à cela ? Bien sûr que j’étais contente de ne pas avoir été tué par Jay, contrairement à ses parents. Mais je n’en tirais aucune gloire. Je ne devais la vie qu’à mon lien avec cet androïde et cela n’était pas fait pour me rendre sereine. 

 

« Nous n’en avons pas fini tous les deux »

Cette phrase, elle me hantait chaque jour. Et je me butais à chaque fois à cette énigme : que voulait-il de moi ? Et quand ?

Mais, encore une fois, je gardais tout cela pour moi et tentais de faire bonne figure devant Rowan.

- Enfin, c’est ainsi. Me voilà seule mais toute disposée à t’aider dans le jardin. Je te préviens quand même que je suis une très mauvaise jardinière... 

Rowan eut un petit rire puis tourna la tête. Nath venait d’arriver dans la cuisine avec la petite Shanna dans les bras. 

 

- je crois qu’une princesse a fini de faire la sieste et veut un câlin de sa maman.

Rowan se leva de table et vint prendre sa fille dans les bras. Elle déposa un baiser sur ses cheveux et la petite fille eut un rire ravi. J’étais toujours aussi admirative de la façon dont Rowan était à l’aise avec son rôle de mère. C’est comme si elle avait fait cela toute sa vie. 

. Puis mon regard se reporta sur Nath qui venait de s’asseoir en face de moi. Il posa brièvement sa main sur la mienne en un geste de réconfort.

- Ils sont donc partis ?

- Oui…

- Et toi, comment ça va ? Comment tu te sens ?

- Bof… Très triste. Et en même temps je suis soulagée que tout cela soit fini.  

- Je comprends, Allie…

Nath tourna la tête un instant vers Rowan et Shanna et eut un sourire puis son regard revint vers moi et son expression se fit plus sérieuse.

- Je suis désolé de te prendre ainsi de court, Allie, mais j’aurais un service à te demander. C’est important.

- Heu… oui ? 

- J’aimerais que tu partes à Belfast pour y retrouver Will. Il a du matériel… et des informations à nous fournir. 

Hier soir, nous avons eu sur le jeu sim une livraison SDX. Cela faisait longtemps dites donc . 

Dans cette livraison, il y avait de nouveaux plats culturels, en référence à la culture juive cette fois-ci. Je trouve cela très intéressant d'avoir une diversité culinaire, en plus de la diversité ethnique. C'est toujours un ajout sympathique. 

Et puis, il y avait la mise à jour du foyer Caliente. Et là, comment dire ?... Je ne comprends pas l'intérêt de cette chose, franchement... Surtout, maintenant, après 9 ans de jeu. J'aurais préféré une mise à jour de l'histoire des quartiers, tant qu'à faire (je pense l'avoir déjà dit je crois ). 

Et puis regardez, ce qu'ils ont fait de Don Lothario : 

C'est quoi cet air de chien battu ? Il est où notre latin lover ? Et puis ils sont passés où ses yeux verts ? 

Je rappelle que Don, dans les sims 4,  c'est cela : 

 

Et, en plus, ils n'ont même pas été fichu d'améliorer leurs relations dans le foyer. Une cosmétique faite à l'arrache en fait. Je dirais bien qu'ils se fou**** de nous, mais j'aimerais rester polie. 

Pour l'instant, c'est un trimestre bien décevant en sorties sims. J'espère en tout cas, que ce n'était pas la mise à jour "hot" qu'ils ont promis (bon, en même temps c'est un SDX, pas une maj..). Et puis, il nous reste encore deux kits à découvrir. Ouhlàlà, j'ai hâte ! (non)

Et vous, vous en pensez quoi de tout cela ? Cette maj vous plaît ou vous êtes dégouté ? 

A bientôt en commentaires :)

2043 – Deux ans après la disruption

Journal de bord de Nathanael Finn

 

Notes du jeudi 15 janvier 2043

 Après bien des essais, j’ai enfin pu joindre maman au téléphone. La carte que m’a donné Will pour pouvoir accéder au réseau satellite a fonctionné comme il le fallait. La connexion internet est trop faible ici pour être utilisée et je commençais à être un peu agacé de ne pas pouvoir appeler ma famille.

 

 

Maman, comme d’habitude, m’a inondé de conseils sur mon alimentation et ma façon de vivre. Comme si j’avais toujours dix ans au lieu de 33 ans. Mais bon, c’est ma mère, je suppose que je ne pourrais pas changer sa façon de se comporter avec moi. Et en même temps, je sais que c’est une façon de me témoigner son amour et cacher son inquiétude de me savoir si loin d’eux, avec la situation actuelle.

Mais elle était ravie de recevoir enfin les photos de sa première petite fille, Shanna.  Dix-huit mois après, il était temps. J’aimerais être auprès d’elle, auprès de mes frères et sœurs, ils me manquent tous.  Mais, actuellement, avec une enfant en bas âge, ce n’est même pas la peine d’y penser. Cela serait suicidaire.

Maman n’a pas voulu s’étaler mais elle m’a rassuré quant à la situation en Nouvelle-Zélande. Les difficultés se sont à peu près tassées, même si les importations de diverses marchandises se sont réduites au minimum. Ils arrivent à se débrouiller tant bien que mal.

Au vu de l’heure tardive à laquelle j’ai appelé, je n’ai pas pu avoir les autres membres de la famille. Mais maman m’a rassuré sur l’état de santé de papa et m’a donné quelques nouvelles de mes frères et sœurs. Les jumeaux, Zack et Joshua se débrouillent, ils ont réussi à avoir des petits boulots chez les cultivateurs du coin. Je sais que ce n’est pas leur tasse de thé mais l’époque n’est pas à faire la fine bouche. Il n’y a que pour Alice que maman s’inquiète. Elle resterait apparemment des heures sur l’ordinateur à contacter diverses personnes. Maman a eu assez d’expérience avec moi pour savoir que ce ne sont pas des sites très légaux… Ah Alice, ma petite sœur ! J’espère que tu ne suis pas la voie que j’ai prise il y a de cela quelques années…

 

Sinon, au Domaine, tout va bien ou presque. Les nuits sont un peu plus reposantes maintenant que Shanna n’est plus un nourrisson et qu’elle arrive enfin à dormir une nuit complète ou presque. Mais c’est une enfant qui a le sommeil léger et un rien la réveille. 

 

Ce qui a fait que je n’ai eu aucune patience cette nuit lorsque Raphaël et Allie se sont engueulés et l’ont fait pleurer. 

 

Je sentais bien que cela couvait entre eux deux. Cela faisait plusieurs jours qu’ils affichaient une mine sinistre tous les deux et qu’ils s’évitaient. Je me demande comment leur relation va évoluer à la suite de cette crise. Je m’inquiète plus pour Allie que pour lui. Elle aurait mérité un peu plus de stabilité et d’affection…

 

Il faut que je pense également, demain, à recontacter Will. J’aimerais bien qu’il revienne de Belfast car j’ai besoin de son aide sur les ordinateurs. J’ai reconfiguré les sécurités de nos réseaux mais je souhaiterais tenter quelques essais vers le Canada, reprendre contact avec les hackers de là-bas. Peut-être en saurons-nous plus sur le no man’s land silencieux que sont maintenant les Etats-Unis… 

 

 

 

Edit de l'auteur : Vous avez dû remarquer que le "Domaine" où habite notre petite bande n'est plus le même que celui qui était présenté dans le dernier chapitre de Singularité. Il m'est arrivé entre-temps quelques petites mésaventures, comme la perte de certaines de mes parties, j'ai été obligé de reprendre des parties plus anciennes où il n'y avait pas tous les éléments de la fin de mon histoire. N'ayant pas retrouvé la construction initiale, j'en ai trouvé une autre pour illlustrer cette nouvelle histoire. 

"Alors, toi aussi tu es restée un an et demi sans bouger de cette pièce ?

- Ah heu.. Non. Elle m'a fait bougé un peu et j'ai fait des trucs chelous, tu vois. Comme essayer de la lingerie ou avoir encore plus de tâches de rousseurs sur le visage. Et évidemment... me faire prendre en photo avec MACHIN ! 

- finalement, c'était très bien de ne pas avoir eu à bouger... Oui, très bien... Il n'y a pas de kits vêtements streetwear de prévu, hein ?  ... 

- ... Pas que je sache... 

- ouf !"

 

Vous avez vu comment mes personnages sont ? Aucun respect 

 

Et sinon, une annonce : le prologue de mon histoire L'Autre sortira le  LUNDI 15 MAI 2023 à 09h00 !

 

(je rappelle qu'il était déjà sorti en 2021 mais j'ai remanié le texte. C'est à partir du chapitre 3 que cela sera inédit)

 

A bientôt !